Que vous soyez au lycée, étudiant, employé d’entreprises ou bien retraité, nous avons tous en nous l’envie de vouloir voyager. Etre fasciné par de magnifiques paysages, goûter à de nombreux plats locaux, expérimenter de nouvelles activités, telle est notre raison de vouloir parcourir le monde qui nous entoure.
Mais alors qu’est-ce qui nous empêcherait de pouvoir le faire comme bon nous semble? Est-ce un problème lié au temps et à l’argent ? Dans ce cas, trouver des solutions pour trouver plus de temps et d’argent à consacrer pour le voyage serait une bonne idée.
Et même lorsqu’on a le temps et l’argent, bon nombre de personnes que je connais attendent le bon moment pour pouvoir partir. Pourquoi ?
Entre les amis qui ne sont pas disponible lorsqu’on veux partir quelque part, ou bien la famille qui ne veut pas partir très loin, on se retrouve finalement par repousser notre projet de voyager, voir même l’annuler.
On se rend compte à quel point on peut être dépendant de notre entourage et qu’il est presque inconcevable de pouvoir partir sans être accompagné. En l’occurence, ce fut le cas pour moi.
Sauf que, rien ne vous empêche de partir seul. Peut-être que vous vous dites que ce n’est pas fait pour vous, car vous pensez sûrement que vous vous ennuierez en cours de route sans personne à qui parler.
Peut-être est-ce du au fait que vous avez peur de l’inconnu et que vous ne vous sentez pas capable de franchir un cap supérieur.
Finalement, vous ne savez peut-être tout simplement pas ce que ça fait que de partir seul en voyage. Et c’est tout à fait compréhensible, je suis moi aussi passé par là.
C’est pourquoi j’ai trouvé pertinent de vous témoigner de ma première expérience de voyage en tant que backpacker !
Le déclic
A peine 19 ans, je pensais déjà à m’évader. De nature rêveur, j’ai toujours souhaité une certaine liberté dans mes actions et dans mes déplacements.
A cette époque, je rêvais déjà de voyage. J’ai notamment choisi mon école d’ingénieur sur le principe qu’il était possible de réaliser un échange universitaire à l’international. Je comptais donc beaucoup sur ça pour avancer dans mes études, quitte à ne pas toujours être satisfait des cours que je suivais.
Au cours de ma 2ème année d’études supérieures, j’ai fini par péter un câble. Je n’arrivais plus à voir le bout du chemin car je ne me voyais plus devenir ingénieur. Les heures passés en cours à devoir réviser et passer les examens ne me permettait pas de trouver ce que je voulais. D’autant plus que je commençais sérieusement à me remettre en question quant à la suite de mes études. Je ne savais tout simplement pas ce que je voulais faire dans ma vie.
Il me fallait trouver un issue de secours car je risquais de tout plaquer pour aller voir ailleurs. Car étant conscient que ce n’était pas moi qui finançait mes études, mais bien mes parents, je ne souhaitais pas non plus impacter sur leur moral.
Je devais trouver un équilibre entre continuer mes études quitte à y subir la pression, et en même temps pouvoir trouver du temps pour moi. Et c’est alors que l’idée de partir en voyage en solo m'est venu à l'esprit.
A ce moment, je n’avais eu que de simples échos de backpackeur qui voyageait pour la simple et bonne raison que cela leur procurait un bien fou de pouvoir rencontrer de nouvelles personnes et être libre de leur mouvement. Mais cela me suffisait largement pour me dire que ça pouvait être la solution à mes problèmes.
Puis un jour, j’ai décidé de vérifier par moi-même les dire de ces gens en partant pour la première fois en solo backpack. Je pars donc en direction du Japon pour une durée d’un mois et demi en tant que volontaire dans une auberge de jeunesse en été 2017.
La bourse du CROUS ainsi que la contribution de ma mère dans mon projet de partir seul me permettrait de pouvoir être plus à l’aise financièrement. Je pars donc au total avec un budget de 2300€. D’ailleurs Maman, si tu lis ça, sache que je te suis vraiment redevable !
Le début de l’aventure
Contrairement à d’autres voyageurs solo, j’ai opté pour le travail dans une auberge de jeunesse en tant que volontaire. L’avantage, c’est que l’hôte nous hébergeait gratuitement en contrepartie de 4h de travail.
D’ailleurs, pour celles et ceux qui trouvent ce concept très intéressant et qui souhaitent se lancer dans cette expérience, je vous invite à consulter les sites tels que workaway.info ou bien worldpackers.com pour trouver des missions de volontariat dans le monde entier ! Je conseille notamment le volontariat en auberge de jeunesse car vous pourrez croiser de nombreux voyageurs sur place. C’est une très bonne solution pour commencer une première expérience en tant que voyageur solo.
Mais revenons au point principal. Comment mon voyage en solo s’est déroulé? Et bien disons qu’il s’est passé beaucoup de choses pendant ces 1 mois et demi.
J’ai d’abord échangé avec le manager de l’auberge dès mon arrivé pour m’accoutumer aux tâches que je vais devoir effectuer. On m’a aussi présenté aux autres volontaires qui étaient dans la même situation que moi. Il y avait des français, américains, taïwanais et britanniques tous aussi sympathique et souriant.
Au bout de quelques échanges, j’ai compris que mon anglais n’était pas aussi bon que je ne l’espérais. J’avais du mal à m’exprimer correctement à l’oral vu que je n’avais pas l’habitude de parler à des étrangers dans cette situation.
D’autant plus que lorsque j’entendais les volontaires parler en anglais entre eux confortablement, j’étais vraiment frustré de ne pas pouvoir tenir de longues conversations. A titre de comparaison, je dirais que mon anglais avait un niveau entre B1 et B2.
Ma première vraie discussion était avec un américain d’origine taïwanaise, qui était d’ailleurs le premier volontaire à qui j’avais parlé lorsque je suis arrivé à l’auberge. C’était quelqu’un de relativement simple et calme qui était venu au Japon pour découvrir le pays en tant que volontaire et en parallèle réaliser ses missions en tant que freelance pendant 2 mois.
Le feeling est vite passé entre nous, puis on a commencé à se voir fréquemment pour parler ou bien sortir en ville faire des photos. C’est aussi grâce à lui que j’ai pu apprendre les rudiments de la photographie afin de mieux comprendre le fonctionnement d’un boitier et des objectifs.
Puis, à force de le côtoyer, j’ai commencé à être plus à l’aise avec mon anglais bien que je fasse beaucoup de fautes lorsque je m’exprimais.
Depuis, cette personne est devenu un de mes très bons amis que j’ai pu revoir plus tard lors de mon voyage en Californie en 2020.
Le lendemain de mon arrivée, je devais bouger vers le lieu où j’allais officiellement travailler et qui se situe à environ 15 min à pied. J’allais donc être directement logé sur place et cohabiter avec 4 autres volontaires. Le travail consistait à s’assurer du ménage d’un appartement entier qui était mis en AirBnb.
Chaque jour nous devions nous répartir les tâches entre volontaire et passer environ 4h à mettre de nouveaux draps, passer l’aspirateur, nettoyer les chambres, etc. Suivant les jours, il pouvait y avoir beaucoup de chambres à nettoyer comme il pouvait n’y avoir qu’une ou deux chambres.
Mais de manière générale, le travail n’était pas compliqué, et comme nous étions toujours entre volontaire, les tâches se faisaient dans la joie et la bonne humeur. Au final, avec 2 jours de congés par semaine et seulement 4h de travail par jour, j’avais alors tout mon temps pour visiter la ville de Kyoto et ses alentours.
Une nouvelle routine s’installe
Dès mes premiers jours de travail, j’avais compris que j’aurais énormément de temps pour faire ce que je voulais. Sachant que je travaillais entre 10h et 14h, j’avais donc l’opportunité de pouvoir planifier mes différentes visites pour l’après-midi et le soir. Et lorsque c’était un jour de congé, je pouvais me permettre de partir un peu plus loin que d’habitude.
J’ai donc commencé mes premières visites aux alentours du lieu où je me logeais, puis je me suis éloigné progressivement pour parcourir les villes aux alentours de Kyoto, et ceci pendant 1 mois, durée à laquelle je travaillais en tant que volontaire.
Entre temps, lorsque certains volontaires me proposait de sortir dehors, je les rejoignais en cours de route car j’étais toujours ailleurs et donc je ne pouvais pas les rejoindre à l’heure du rendez-vous.
Après 1 mois de volontariat, j’ai décidé de partir et traverser seul le territoire japonais de l’Ouest vers l’Est. En commençant par Hiroshima, puis en passant par les Alpes japonaises pour ensuite finir à Tokyo, j’ai donc visité au total plus de 10 villes.
Etant donné que c’était la première fois que je voyageais de cette manière, j’étais tellement excité à l’idée de pouvoir parcourir seul un pays que j’en oubliais même de manger.
Je me nourrissais seulement à base d’eau et de brochette de poulet à la sauce Yakitori. Histoire de vous rappeler qu’à cette époque, j’étais encore étudiant et je n’avais pas beaucoup d’argent, je ne pouvais pas me permettre d’aller manger au restaurant tous les jours. Et même si on pouvait trouver des plats préparés pas trop chers dans les supermarchés du coin, je n’avais qu’une seule chose en tête : garder mon argent pour les dépenser dans mes visites.
Bien entendu je déconseille de faire comme moi car j’ai fini par m’épuiser à la fin de mon voyage jusqu’à perdre 5kg en à peine 1 mois et demi, c’est très mauvais et dangereux pour la santé.
Mais au final, j’ai fini par faire quasiment tous ce que je voulais faire durant mon voyage, à savoir faire de la randonnée dans les plus beaux lieux, profiter des sanctuaires et des temples pour contempler la beauté de ses jardins et de ses rites, rencontrer des gens aux grands coeurs, participer à un festival traditionnel japonais et j’en passe. J’aurais fini par découvrir ce qui me faisait vibrer le plus dans ma vie : partager de très bon moments avec des gens qui sont dans le même état d’esprit que moi et vivre au jour le jour sans se soucier de tous mes problèmes.
Conclusion
Un mois et demi, c’est la durée totale qu’il m’a fallu pour comprendre à quel point ce voyage m’a ouvert les yeux. Le retour a été vraiment difficile car je laissais derrière moi tellement de bons moments passés avec les volontaires et toutes les visites que j’ai pu faire. Malheureusement, toute chose a une fin.
Pourtant, ce voyage m’a fait réalisé une chose : il y aura toujours des occasions de reproduire la même expérience si je continuais à partir seul. Et c’est bien ce qui s’est produit. A l’heure où je vous écrit ces mots, depuis que je suis parti au Japon, je n’ai cessé de partir en voyage seul : la Taiwan, la Corée du Sud, le Canada jusqu'aux Etats-Unis. Jamais une seule seconde aura été la même car chacun de mes voyages m’a apporté une expérience différente vraiment extraordinaire.
Chaque voyageur que j’ai rencontré avait une histoire et des idées tous autant passionnantes à raconter. C’est en grande partie grâce à eux que j’ai compris le vrai bénéfice de pouvoir confronter mes idées reçues avec ces personnes que j’ai rencontré en cours de route. Car on peut trouver des solutions à nos problèmes ou à nos doutes dans notre propre vie par le simple fait d’entretenir une discussion profonde et découvrir le point de vue de l’autre.
Ma vision du voyage en solo a radicalement changé ma manière d’être de manière générale. Et ça, je la dois à tous ceux que j’ai croisé sur ma route et je ne peux que les remercier. Pour ce faire, la rubrique "Galerie" de mon blog constitue l'historique des rencontres que j'ai eu l'occasion de faire, n'hésitez pas à y jeter un oeil !
Finalement, ce voyage au Japon aura été mon déclic par la suite car j’ai compris quelle était ma raison d'être: véhiculer la bienveillance autour de moi, partager auprès de ceux qui s’intéressent de près ou de loin à ma culture, et des idéaux auxquels j’aspirent à promouvoir dans ce monde au cours de mes voyages.
Je dédierai mon temps pour ce blog afin de vous partager mes expériences et les différents conseils que je pourrais vous apporter afin que vous puissiez vous aussi vivre ce que j’ai pu avoir durant tout ces voyages.