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Leçon de vie : la mauvaise foi est votre pire ennemie

Dans cet article, j’aimerais vous parler d’un sujet important auquel j’ai dû faire face à l’époque où j’étais encore étudiant : la mauvaise foi.

Ce mécanisme de défense, souvent inconscient, peut sembler inoffensif à court terme, mais il est en réalité un obstacle majeur à notre épanouissement personnel et relationnel.

Par le passé, j’ai eu l’occasion d’adopter ce comportement qui à premier abord, permet de se sortir de mauvaises situations. Il s’agit d’un comportement courant, souvent inconscient, que j’avais adopté pour préserver mon ego.

Sauf que dans les faits, la mauvaise foi est une ennemie insidieuse qui s’immisce dans nos relations, nos décisions et même dans notre propre perception de nous-mêmes.

Si certains d’entres vous ont déjà eu recours à la mauvaise foi, ou qui n’en sont tous simplement pas conscient, alors j’espère que cela résonnera en vous !

La mauvaise foi : un exemple pour comprendre les conséquences

Il y a peu, j’ai découvert une vidéo sur Youtube qui a résonné en moi sur un aspect de ma vie qui m’a beaucoup marqué.

Cette vidéo, c’est celle de Sylvain Lyve qui détruit littéralement son associé Pierre Chabrier pour l’avoir attaqué dans un témoignage personnel.

Pour vous donner un peu de contexte, ces deux personnes sont à l’origine de la chaine Youtube Vilebrequin. Celle-ci traite de manière divertissante et souvent décalé des sujets liés à l’automobile.

En quelques mois, Vilebrequin devient la chaîne de référence dans son domaine, et voit son nombre d’abonné augmenter de manière fulgurante.

En décembre 2023, Sylvain et Pierre mettent brusquement fin à leur aventure sur la chaîne et décident de se séparer afin de continuer leur bout de chemin respectif. Les internautes ne comprennent pas cette décision et soupçonnent que quelque chose s’est passé entre les deux.

Août 2024, Pierre Chabrier sort sur sa propre chaîne Youtube une vidéo en facecam afin de témoigner durant 40 min les raisons de cette séparation. On y voit clairement une attaque directe de sa part envers son ancien associé, et où il partage sa vérité sur les raisons de la fin de Vilebrequin.

Face à une telle révélation, beaucoup se sont rallié à sa cause et ont fini par détester Sylvain, jusqu’à le diffamer et s’en prendre à son cercle proche.

Le 9 janvier 2025, soit 6 mois après que Pierre ait publié sa vidéo, Sylvain sort de son silence et publie une vidéo réponse sur sa propre chaîne Youtube afin de se défendre.

Là où Pierre a utilisé son influence par la manipulation émotionnelle afin de gagner en sincérité, Sylvain quant à lui a privilégié témoigner avec des preuves à l’appui de la vraie raison de la fin de Vilebrequin.

Durant 50 minutes, c’est un enchaînement d’argument qui démonte point par point les propos rapportés par son associé afin de le décrédibiliser.

Bien que Pierre Chabrier ait tenté de se défendre à travers une réponse au travers d’un live sur la plateforme Twitch, celui-ci n’a fait que confirmer sa mauvaise foi et a tenté tant bien que mal de se justifier sans aucune preuve et avec beaucoup de contradictions.

La moralité dans cette histoire, c’est que Pierre Chabrier qui a essayé de la mettre en l’envers envers son associé, s’est retrouvé à avoir sa propre communauté qui lui a tourné le dos. Tout ça pour des raisons d’égo et d’argent.

Il suffit de voir sur les réseaux sociaux les commentaires négatives qu’il reçoit pour comprendre à quel point la mauvaise foi a détruit sa carrière et même sa vie.

La mauvaise foi quand on est jeune

Coucher du soleil en Corée du Sud

Sachez qu’à l’époque où je n’étais encore qu’un adolescent, j’employais beaucoup la mauvaise foi dans le simple but de servir mes propres intérêts.

Je rejetais la faute sur les autres pour me dédouaner d’une situation. Je me rappelle avoir critiqué plusieurs fois ma mère pour m’avoir influencé sur mes décisions quand à mon parcours scolaire et professionnel. Pourtant, c’est bien moi qui ait fini par choisir cette voie, alors que j’aurais très bien pu suivre ma voie.

Je trouvais aussi des excuses bidons quand quelque chose n’allait pas dans mon sens. A l’époque, je critiquais beaucoup les professeurs qui étaient dur avec moi et qui me donnaient de mauvaises notes. Mon excuse était qu’ils ne m’aimaient pas, alors qu’en réalité, c’est juste que je n’étudiais pas beaucoup.

Je faisais en sorte de me placer en tant que victime, comme si les évènements étaient contre moi. Je me plaignais de ma situation sans me remettre en question, comme si le fait de critiquer les autres allait changer les choses.

Bref, c’est tout une mentalité qui ne m’apportait rien de bon dans ma vie. A part m’apitoyer sur mon sort, je ne faisais rien de très productif.

C’est là tout le problème. Car je pensais que les gens viendraient à moi pour me soutenir, demander de mes nouvelles car ça ne va pas bien, mais la réalité est tout le contraire.

Les gens ont déjà beaucoup de choses à gérer que d’écouter mes plaintes et mes doutes. Mes amis n’en avaient rien à faire, et malgré le fait que ma famille me soutenait, je n’étais pas assez satisfait.

Certaines fois j’étais content que des gens s’intéressaient à moi, car ça flattait mon égo et me faisait me sentir exister. Et pour surenchérir encore plus, je leur faisais souvent croire des choses basées sur des mensonges me concernant.

Lorsque j’avais 12 ans, j’avais déménagé dans une ville plus proche de Paris afin que ma mère puisse être plus proche du travail. C’était pour moi un grand changement dans ma vie, car cela voulait dire se faire de nouveaux amis.

A cette époque, j’étais un vrai joueur de jeux vidéos, et il y avait un jeu en particulier où j’y avais passé beaucoup de temps : Dofus. Il s’agit d’un jeu en ligne dont le but est d’incarner un personnage et d’affronter des monstres pour le faire monter de niveau, le rendre plus fort et devenir le meilleur joueur du jeu.

Comme je venais d’intégrer une nouvelle école et que je connaissais personne, je ne savais pas du tout comment je pourrais me faire de nouveaux amis. Et si vous ne le savez pas, j’étais une personne introvertie, timide et très émotif.

Durant mes années collèges, pratiquement tout le monde jouait à Dofus. Et comme beaucoup d’entres nous n’avaient pas d’argent pour investir dans le jeu, on essayait tous tant bien que mal à faire monter nos personnages.

Malin que j’étais, je disais à tous mes amis que mon personnage faisait partie des meilleurs de Dofus. Je leur montrais des captures d’écran de mon personnage comme preuve à l’appui. Alors qu’en fait, ce personnage appartenait à mon cousin.

Tout le monde me croyaient. Et je me rappelais leur avoir dit que je pouvais les aider à progresser et qu’ils pourraient intégrer mon équipe.

A ce moment là, beaucoup ont commencé à traîner avec moi car ils voulaient avoir mes conseils. Et c’étaient même les seules conversations que j’avais avec eux.

J’avais alors ce sentiment d’être valorisé, qu’on m’appréciait parce que j’étais quelqu’un d’intéressant. Mais la réalité est que je sentais que beaucoup étaient ami avec moi par intérêt. Rien de plus. Et le pire dans tout ça, c’était que ça ne me dérangeait pas .

Jusqu’au jour où la vérité a éclaté, et un de mes amis s’est rendu compte de la supercherie. Beaucoup ont fini par comprendre que j’avais menti et ont fini par me tourner le dos. C’était la douche froide pour moi.

J’avais alors tenté de me rattraper en surenchérissant sur un autre mensonge, et j’utilisais ma mauvaise foi en disant que mon ami avait tort, alors que je savais pertinemment que c’était faux. Bref, je m’enfonçais encore plus.

Bilan de tout ça : j’ai fini par perdre tout ceux que je considérais être des amis, et la suite des mes années collèges était un enfer pour moi.

Voilà le genre de comportement qui était ancré en moi au temps où j’étais encore jeune. Un enfant gâté et capricieux qui aimait manipuler l’opinion que les gens faisaient de moi. Plutôt pathétique vous me direz.

La mauvaise foi : un comportement malsain pour son propre développement

Coucher du soleil à Taiwan

Au fil des années, les choses se sont améliorées, et je comprends l’ampleur des dégâts que la mauvaise fois pouvait engendrer.

Quand on est jeune, on se cherche et on teste beaucoup de choses pour voir comment les gens réagissent. En l’occurence, j’ai toujours cru que la mauvaise foi pouvait me permettre d’avoir ce que je voulais. Oui, mais à quel prix ?

Car pour en avoir subi les conséquences, je peux vous garantir qu’il n’y a rien de pire que de se sentir rejeté. Et puis même sur le long terme, c’est une bombe à retardement qui peut vraiment plomber votre propre développement.

Dans mon travail, j’ai déjà eu l’occasion d’avoir côtoyé une personne qui utilise la mauvaise foi pour se justifier de son manque de professionnalisme.

Et dans un projet où une telle personne est impliquée dans le travail, je me rend compte à quel point l’ambiance peut être délétère.

Très souvent, il monopolisait la parole pour imposer ses idées sans vraiment prendre en compte l’avis des autres. Toutes les tâches un peu ingrates étaient délégué à ses collègues en prétextant qu’il avait d’autres sujets plus importants à traiter.

Certains de ses collègues m’ont confié qu’ils ne souhaitaient plus travailler avec lui à l’avenir.

Bilan de tout ça, c’est que je n’avais plus entendu parler de lui. Et je le savais car on m’avait dit qu’il s’était retiré de notre projet pratiquement du jour au lendemain.

Dans le monde du travail, ce genre de comportement est toxique aussi bien pour les collègues que pour son entreprise. Et l’on se rend compte à quel point ça peut plomber l’ambiance et ralentir les projets.

Et de manière générale, utiliser la mauvaise foi comme moyen de se mettre en valeur aux yeux des autres n’est qu’une manière de se tirer une balle dans le pied.

Pour être honnête avec vous, il m’aura fallu du temps afin de comprendre tout ça. Bien que parfois il m’arrive encore de manifester un peu de mauvaise foi, je remarque quand même une nette différence par rapport à avant.

Le voyage en solo m’a beaucoup aidé à prendre du recul sur mon propre comportement vis-à-vis des autres. Ce n’est qu’en observant les gens que j’ai compris comment certains arrivent à entretenir de belles relations.

Au-delà même du voyage, c’était les rencontres humaines qui m’ont beaucoup inspiré. Car on rencontre des gens aux profils divers et variés.

Certains ont été comme un miroir qui reflétait mon propre comportement. Et je voyais les conséquences que cela pouvait engendrer. C’est comme si la vie voulait me donner une leçon.

Ce n’est qu’au fur et à mesure du temps que j’ai appris que l’authenticité, l’honnêteté et la bienveillance envers les autres étaient ce qui m’a conduit à devenir qui je suis aujourd’hui.

Conclusion

La mauvaise foi, bien qu’elle semble nous protéger, est en réalité un ennemi qui freine notre évolution et empoisonne nos relations. En adoptant une attitude honnête, en écoutant les critiques et en reconnaissant nos erreurs, nous pouvons transformer notre vie.

Ce n’est pas un chemin facile, mais il ouvre la porte à des relations plus authentiques, à une meilleure estime de soi et à une véritable épanouissement personnel. La sincérité est un investissement qui en vaut la peine.

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